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On vous présente 8 créatures marines abyssales fascinantes
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On vous présente 8 créatures marines abyssales fascinantes

Les profondeurs océaniques recèlent des organismes aux caractéristiques étonnantes, adaptés à un environnement extrême de darkness, de froid et de haute pression. De la larve géante à l’anguille avaleuse, ces espèces défient notre imagination et révèlent la capacité de la vie à survivre dans des conditions hostiles.

Des habitants des abysses aux capacités extraordinaires

Dans les années 1950, on en savait plus sur la surface lunaire que sur les océans profonds. Depuis, les scientifiques ont fait des découvertes stupéfiantes sur ces écosystèmes méconnus. Certaines créatures, comme la larve géante, développent des stratégies de survie aussi répugnantes qu’ingénieuses. Par exemple, cet invertébré marine fabrique un « palais de morve » de plus de trois pieds de diamètre pour capturer particules marines et microplastiques.

Des prédateurs aux dents démesurées

Certains poissons des profondeurs ont développé des adaptations redoutables. Le poisson-croc possède les plus grandes dents proportionnellement à sa taille chez les espèces marines. Mesurant à peine 15 cm, il dispose de crocs si imposants qu’il ne peut même pas fermer sa gueule. Une particularité qui lui permet de saisir des proies bien plus grandes que lui dans un environnement où la nourriture est rare.

Des organismes aux capacités surprenantes

D’autres créatures comme le ver tubicole géant défient totalement nos connaissances biologiques. Long de deux mètres, il vit près des sources hydrothermales et survit grâce à des bactéries symbiotiques qui transforment le sulfure d’hydrogène en énergie. Ces « extrêmophiles » pourraient même nous éclairer sur les possibilités de vie extraterrestre.

Découvrez ces 8 créatures incroyables :

1 – Larvacé géant (Bathochordaeus stygius)

Le larvacé géant est sans doute l’une des créatures les plus étranges des abysses. Son corps en forme de têtard ne mesure qu’un ou deux centimètres… mais ne vous fiez pas à sa taille ! Son nom vient de son incroyable façon de se nourrir. Ce tunicier gélatineux construit autour de lui une sorte de bulle de mucus – surnommée par les scientifiques “le palais de morve” – qui peut dépasser le mètre de diamètre.
À l’intérieur de ce filet visqueux, il capture des particules de nourriture qui dérivent dans l’eau, qu’il s’agisse de la fameuse “neige marine” riche en carbone ou même de microplastiques. Quand sa maison devient trop encombrée, le larvacé l’abandonne. Cette bulle, tombant au fond de l’océan, sert alors de repas à d’autres organismes. Et aussitôt, l’animal se remet à construire un nouveau palais.


2 – Poisson-ogre (Anoplogaster cornuta)

À peine quelques centimètres de long, mais une mâchoire qui fait frémir. Le poisson-ogre, ou fangtooth, vit entre 500 et 2 000 mètres de profondeur, et parfois jusqu’à 5 000 mètres, soit l’équivalent de 52 statues de la Liberté empilées.
Son arme principale ? Des dents gigantesques, proportionnellement les plus grandes de tout le règne marin. Tellement longues que le poisson ne peut même pas fermer la bouche correctement ! La nature a trouvé la parade : deux cavités creusées de chaque côté de son cerveau accueillent ces crocs lorsqu’il ferme la mâchoire. Une véritable adaptation d’ingénierie.


3 – Cloporte géant des mers (Bathynomus giganteus)

Vous connaissez sûrement le petit cloporte de nos jardins. Eh bien, son cousin des profondeurs est une version XXL : le cloporte géant peut dépasser 30 centimètres. On le retrouve jusqu’à 2 000 mètres sous la surface, où il se nourrit de carcasses de cétacés ou de tout ce qui tombe des hauteurs marines.
Pourquoi une telle taille ? Les scientifiques avancent l’hypothèse de la gigantisme abyssal : dans les environnements froids et sous haute pression, certains organismes deviennent anormalement grands. Un bel exemple de la règle de Bergmann, qui explique que les animaux ont tendance à être plus imposants dans les climats froids.


4 – L’anguille-goinfre (Saccopharynx lavenbergi)

Aussi surnommée anguille-pélican, cette créature est littéralement une queue d’un mètre prolongée par… une gueule immense. Sa silhouette fluide rappelle le ruban d’une gymnaste, mais son atout principal est sa bouche disproportionnée.
Ses yeux minuscules ne lui servent pas à grand-chose dans l’obscurité. Alors, elle attire ses proies grâce à un organe bioluminescent au bout de sa queue. Quand un poisson s’approche, l’anguille déploie ses mâchoires : sa tête se gonfle comme un ballon et sa bouche s’ouvre à une taille démesurée, lui permettant d’avaler des proies bien plus grosses qu’elle.


5 – Vers tubicoles géants (Riftia pachyptila)

En 1977, les chercheurs découvrent par hasard un monde insoupçonné : celui des sources hydrothermales, jaillissant du fond marin au large des Galápagos. Et au milieu de ces geysers brûlants, une surprise : des colonies entières de vers tubicoles géants.
Mesurant jusqu’à 2 mètres de long, ces vers dépourvus de bouche et d’estomac vivent grâce à une alliance unique : des bactéries logées dans leur corps transforment le sulfure d’hydrogène des cheminées en énergie. Leur panache rouge, composé de branchies plumeuses, peut se rétracter dans leur tube protecteur au moindre danger. Ces extrêmophiles inspirent encore aujourd’hui les chercheurs qui y voient un modèle de ce que pourrait être la vie sur d’autres planètes.


6 – Amphipode-baron (Phronima sedentaria)

Vous allez adorer (ou détester) cette créature tant son mode de vie est digne d’un film d’horreur. L’amphipode-baron, minuscule crustacé d’à peine 2 cm, chasse les salpes, de petits organismes gélatineux. Sa technique ? Il les attrape avec ses griffes acérées, les vide de leur contenu, puis s’installe dans leur corps creux.
Ce “baril” devient alors sa maison… qu’il emporte partout avec lui ! L’amphipode renforce même les parois de son abri avec des sécrétions spéciales. Une manière astucieuse d’avoir un logement mobile dans les profondeurs où il n’existe aucun refuge.


7 – Cténophore au ventre sanglant (Lampocteis cruentiventer)

Le nom paraît inventé, mais non : le cténophore au ventre sanglant existe bel et bien. Ce petit organisme gélatineux, long de 15 cm environ, se cache grâce à sa couleur rouge foncé qui agit comme un camouflage parfait dans les abysses. Une ruse indispensable, car ses proies – souvent bioluminescentes – pourraient sinon trahir sa présence à ses prédateurs.
Ce cténophore brille lui aussi ! Ses minuscules cils, organisés comme des peignes, diffractent la lumière disponible et produisent un jeu de couleurs digne de Times Square sous la mer. Une parade qui servirait autant à communiquer qu’à dérouter ses ennemis.


8 – Poisson à tête transparente (Macropinna microstoma)

Voici sans doute l’une des créatures les plus fascinantes de l’océan profond. Le poisson à tête transparente ressemble à un poisson classique… sauf que le haut de son crâne est entièrement transparent. À travers sa bulle gélatineuse, on distingue ses yeux vert fluorescent en forme de barils, ainsi que son cerveau.
Ces yeux pointent vers le haut, sans doute pour repérer les silhouettes des proies au-dessus. Mais ils peuvent aussi pivoter vers l’avant, ce qui aide le poisson à cibler plus efficacement le zooplancton. Pourquoi une telle adaptation extrême ? Le mystère reste entier, mais une chose est sûre : cette espèce prouve que l’océan n’a pas fini de nous étonner.

Un écosystème mystérieux et fragile

Ces créatures nous rappellent à quel point les océans profonds demeurent un territoire largement inexploré. Chaque espèce développe des mécanismes de survie uniques : camouflage rouge pour le méduse sanglante, yeux transparents pour le poisson-tonneau, capacité de se déplacer dans des « tonneaux » gélatineux pour les amphipodes. Un monde où l’adaptation est la clé de la survie.

Ces organismes fascinants nous montrent que la vie peut prospérer dans les environnements les plus hostiles de notre planète, ouvrant notre imagination sur les possibles biologiques encore méconnus.

Source : Mental Floss

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